Dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, de nombreuses personnes en Allemagne se demandent ce qui pourrait les attendre en cas de réintroduction du service militaire obligatoire ou d'escalade militaire. Même si le service militaire obligatoire est suspendu en Allemagne depuis 2011, le droit d'objection de conscience au service militaire, garanti par la Constitution, reste valable. Cet article offre un aperçu factuel des bases juridiques, des groupes cibles possibles, du déroulement de la procédure et des instances à prendre en compte, sans pour autant remplacer un conseil juridique dans un cas particulier.
Dernières nouvelles concernant le service militaire
27.10.2025Selon les recherches de Welt, le SPD et la CDU/CSU se seraient mis d'accord sur un Compromis sur la réorganisation du service militaire de l'accord. Un modèle en quatre étapes est prévu, dans lequel le principe du volontariat est maintenu dans un premier temps : Tous les jeunes de 18 ans seront contactés, mais un recrutement ne sera effectué que s'ils sont intéressés. S'il n'y a pas assez de volontaires, un recrutement obligatoire et une invitation à un entretien suivront. Ensuite, en cas de besoin supplémentaire, une sélection aléatoire (tirage au sort) peut être utilisée pour l'enrôlement. La quatrième étape - un service militaire obligatoire - n'interviendrait qu'en cas de tension ou de défense. La proposition doit encore être adoptée par le Bundestag, une mise en œuvre par ordonnance n'est plus prévue.
17.10.2025En Allemagne, on réfléchit actuellement de manière intensive à un Tirage au sort pour le service militaire a été discuté : L'idée est de sélectionner au hasard des jeunes hommes après qu'ils aient rempli un questionnaire obligatoire, afin de les inviter à se faire recruter si le nombre de volontaires ne suffit pas à couvrir les besoins en personnel de la Bundeswehr. Si le tirage au sort devait s'appliquer, il pourrait en résulter une obligation de service (par exemple six mois de service militaire). La situation politico-institutionnelle actuelle est toutefois encore floue : alors que les médias rapportent que la CDU/CSU et le SPD se sont mis d'accord sur cette procédure de tirage au sort précisément, une conférence de presse prévue pour l'annonce officielle a été annulée à la surprise générale.
Base constitutionnelle
La possibilité de refuser le service militaire découle directement de la Loi fondamentale : L'article 4, paragraphe 3, stipule textuellement que
"Nul ne peut être contraint de servir dans une guerre avec des armes contre sa conscience".
Il ne s'agit donc pas seulement d'une option politique ou morale, mais d'un droit individuel à la liberté protégé par les droits fondamentaux. Les modalités concrètes de la procédure sont régies par la loi sur l'objection de conscience au service militaire avec une arme (KDVG).
Important : La loi est toujours en vigueur, bien que le service militaire obligatoire ait été formellement suspendu par une loi en 2011, mais pas aboli. Cela signifie qu'en cas de tension ou de défense, une conscription générale pourrait à nouveau avoir lieu à tout moment. Le droit d'objection n'est donc pas seulement pertinent en théorie, mais aussi en pratique - et pas seulement pour les jeunes hommes, mais aussi pour certains groupes d'hommes plus âgés ayant le statut de réserviste.
Actuellement, les discussions politiques sur une éventuelle réorganisation du service militaire en Allemagne se multiplient - que ce soit par une relance du service militaire obligatoire ou par d'autres formes de préparation à la défense nationale. Dans ce contexte, on parle également d'éventuels services de remplacement pour les objecteurs de conscience. Officiellement, il n'existe cependant pas encore de nouvelle réglementation adoptée par la loi.
Qui peut refuser de faire son service militaire ?
Une demande d'objection de conscience peut en principe être déposée par les groupes de personnes suivants :
- Personnes non engagées
Cela concerne tous ceux qui n'ont pas encore servi dans la Bundeswehr, mais qui seraient concernés par exemple en raison d'une réactivation du service militaire obligatoire ou d'une procédure de convocation. Même si l'on n'a pas encore été appelé, il est possible de faire une demande dès qu'une convocation est prévisible ou qu'une lettre est reçue de l'Office fédéral pour la gestion du personnel de la Bundeswehr. - Réservistes
Beaucoup ne savent pas que les réservistes - c'est-à-dire les personnes qui ont déjà servi mais qui sont classées dans ce que l'on appelle la réserve - peuvent également faire une demande d'objection de conscience. Cela peut être utile, par exemple, lorsque l'attitude personnelle a fondamentalement changé depuis le service. En cas d'évolution politique ou idéologique, un sérieux problème de conscience peut également se poser et justifier une objection de conscience. Les réservistes ne doivent pas faire leur demande par l'intermédiaire de leur ancien chef d'unité ou de leur supérieur hiérarchique, mais directement auprès du centre de carrière compétent de la Bundeswehr. La demande y est enregistrée et transmise à l'autorité de contrôle compétente. La Bundeswehr a publié sur son site des informations à ce sujet auxquelles il convient de se référer. Il est important de noter que les réservistes doivent veiller tout particulièrement à ne pas enfreindre les règles du droit du travail lorsqu'ils sont en activité (par ex. lors d'un service volontaire dans la réserve). Là encore, en cas de doute, il convient de demander conseil à un juriste. - Soldats actifs
Les soldats actifs peuvent également déposer une demande d'objection de conscience, par exemple en cas de conflit de conscience particulier. Dans ce cas, il faut toutefois s'attendre à des conséquences supplémentaires en matière de droit du service. Le dépôt d'une demande peut conduire à un licenciement, mais doit être accompagné d'un conseil juridique au cas par cas. Pour cet article, ce domaine n'est mentionné qu'en marge, car il touche à des questions internes complexes de droit de la défense.
Raisons de l'objection de conscience
La loi n'exige pas de type particulier de motivation - ce qui est déterminant, c'est que le refus du service militaire soit fondé sur la conscience du demandeur. Cela peut se fonder par exemple sur les éléments suivants
- Croyances religieuses (par exemple, les visions du monde chrétiennes, bouddhistes ou autres visions pacifistes)
- en rapport avec l'éthique Rejet de la violence contre les personnes
- Convictions politiquesqui sont fondamentalement opposés à l'engagement militaire ou au service militaire
- Expériences personnelles ou des expériences traumatisantes qui ont conduit à une attitude pacifiste
Les motivations ne doivent pas être logiques ou objectivement compréhensibles, mais subjectivement sérieuses et durables. Il est toutefois conseillé de les exposer de manière crédible - par exemple par une déclaration écrite, en se référant à des prises de position antérieures ou en présentant chronologiquement l'évolution intérieure.
Il ne s'agit pas de la plausibilité des motifs devant une personne concrète - mais de la sincérité et du sérieux de l'aveu de conscience. Les autorités examinent si le refus résulte d'un jugement de conscience intérieur et constant.
"Refuser le service militaire ? Faire une demande maintenant" par l'avocat Hans Theisen
La procédure - Voici comment se déroule le refus dans la pratique
1. dépôt de la demande
La demande d'objection de conscience doit être déposée par écrit auprès du centre de carrière compétent de la Bundeswehr. Une déclaration informelle ne suffit pas - il doit être clairement indiqué que l'objection est motivée par des raisons de conscience. De nombreux centres de carrière proposent à cet effet des modèles de formulaires ou des indications sur la manière dont la demande doit être structurée.
La demande doit contenir
- Données personnelles
- Présentation des motivations
- Date et signature
Plus d'informations sur la procédure de demande de KDV et ses conséquences par l'Association protestante pour l'objection de conscience et la paix (EAK).
2. transmission à l'office fédéral
Le centre de carrière transmet la demande à l'autorité compétente - en général, il s'agit de l'Office fédéral de la famille et des tâches de la société civile (BAFzA) à Cologne. Cette autorité vérifie que la demande est complète sur le plan de la forme et du contenu.
3) Audition et décision
Dans certains cas, le demandeur est invité à un entretien personnel afin d'expliquer ses motivations. Il ne s'agit pas d'un contre-interrogatoire, mais d'évaluer s'il s'agit d'un cas de conscience sérieux. Au terme de l'examen, la demande est soit acceptée, soit rejetée. Une reconnaissance a pour conséquence que le demandeur ne peut plus être appelé au service militaire avec une arme. Un refus peut avoir des conséquences juridiques selon le cas de figure - en particulier si une procédure de conscription est déjà en cours.
Conseils pratiques pour les demandeurs
- Informer à tempsIl ne faut pas attendre d'avoir reçu l'ordre de mobilisation pour prendre une décision. Plus tôt on se penche sur la question, plus on a de marge de manœuvre.
- Chercher du soutienIl existe de nombreuses organisations et services de conseil qui aident à déposer une demande - par exemple les services de paix des églises, les ONG pacifistes ou encore des avocats expérimentés.
- Attention à la formulationLa justification doit être personnelle, compréhensible et crédible - et non pas apprise par cœur ou standardisée.
- Documenter la demandeUne copie de la demande et la preuve d'envoi doivent être conservées.
Que faire en cas de rejet de la demande d'objection de conscience ?
Si la demande d'objection de conscience est rejetée - ce qui n'est pas exclu, surtout dans un climat politique ultérieur -, il est possible de faire appel. Celle-ci doit être faite par écrit et motivée dans le délai imparti, c'est-à-dire dans le mois qui suit la réception de la décision de refus.
Il est recommandé d'argumenter de manière aussi structurée et compréhensible que possible dès la première demande afin d'augmenter les chances de reconnaissance. Si un refus est malgré tout prononcé, le recours peut servir de deuxième occasion pour exposer encore plus clairement son point de vue ou pour dissiper les malentendus.
Lorsque les autorités ne réagissent plus : Recours en carence possible
Avec l'aggravation de la situation politique et l'augmentation possible du nombre de demandes d'objection de conscience, il peut arriver que des demandes restent tout simplement en suspens. Officiellement, cela ne devrait pas se produire - mais c'est réaliste. Il se peut que l'administration soit surchargée de travail ou qu'il y ait une volonté politique tacite de "laisser passer" les demandes.
Toute personne qui n'a pas reçu de réaction de l'administration pendant plus de trois mois après le dépôt de sa demande peut introduire une action en carence (§ 75 VwGO). Cette action est également possible sans avocat et s'adresse directement au tribunal administratif compétent. La condition est que le demandeur ait déposé tout ce qui est nécessaire et que le délai d'attente soit écoulé. Le recours en carence est un moyen légal et légitime d'inciter l'administration à prendre une décision - notamment dans les situations où les retards sont systématiques.
L'avocat Hans Theisen explique la situation dans la vidéo ci-dessus
Dans la vidéo informative insérée ci-dessus, qui a entre-temps été visionnée plusieurs dizaines de milliers de fois sur YouTube, l'avocat Hans Theisen explique la situation juridique actuelle concernant l'objection de conscience. Il n'explique pas seulement les exigences formelles, mais aborde également les stratégies en cas de retard des autorités.
Service de remplacement ou autres conséquences ?
Autrefois, la reconnaissance en tant qu'objecteur de conscience était automatiquement liée à un service civil. Comme celui-ci n'existe plus aujourd'hui sous son ancienne forme, il n'y a actuellement pas d'obligation directe de service de remplacement - du moins pas en temps de paix. La question de savoir si et comment une obligation de remplacement sera réglée à l'avenir dépend de l'évolution politique. Si le service militaire obligatoire devait être réactivé, il faut s'attendre à ce qu'un modèle de service de remplacement soit introduit en parallèle.
Le service de remplacement à nouveau à l'ordre du jour ?
Dans certains documents parlementaires et prises de position publiques, on réfléchit ouvertement à la possibilité de réintroduire un service de remplacement obligatoire en cas de refus du service militaire. Dans un exemple, il a été question de "sept années de service volontaire chez les pompiers" comme substitut possible. Mais de telles déclarations proviennent jusqu'à présent d'interviews, d'associations ou de la pratique communale - et non de lois adoptées.
D'un point de vue juridique, l'introduction obligatoire d'un service de remplacement serait en principe possible tant que celui-ci ne pèse pas à nouveau sur la conscience de l'individu ou ne constitue pas une mobilisation forcée indirecte. La Cour constitutionnelle fédérale a précisé par le passé que le service de remplacement ne devait pas être plus long ou plus contraignant que le service militaire initial. L'intégration dans des unités militaires structurées (comme la sécurité intérieure) serait également critiquable d'un point de vue juridique si le service est refusé pour des raisons de conscience.
Qu'en est-il des réservistes ?
Pour les réservistes qui ont déjà servi dans la Bundeswehr, la situation est quelque peu différente. Eux aussi peuvent, si leur attitude a changé après leur service, déposer une demande d'objection de conscience. La procédure passe généralement par le centre de carrière compétent de la Bundeswehr. La demande y est enregistrée et transmise pour examen. La base juridique est la même que pour les personnes non conscrites : la loi sur l'objection de conscience au service militaire avec arme (KDVG).
La question de savoir si un objecteur de conscience reconnu qui a déjà servi peut encore être appelé à effectuer un service de remplacement en cas d'appel ultérieur n'est actuellement pas clairement réglée. Les lois existantes ne contiennent pas de déclaration claire à ce sujet. Dans la pratique, il y aura probablement une différenciation, par exemple selon que la personne n'est que formellement inscrite comme réserviste ou qu'elle a effectivement été appelée à effectuer des services de réserve.
Les soldats actifs : Le refus signifie généralement le licenciement
Des dispositions particulières en matière de droit du service s'appliquent aux soldats actifs qui déposent une demande d'objection de conscience pendant leur service. Si la demande est acceptée, les rapports de service prennent généralement fin. Dans de tels cas, il n'est pas prévu de service de remplacement, mais un licenciement pour raisons de service. Ici aussi, il serait toutefois théoriquement envisageable que de nouveaux modèles voient le jour lors de futures nouvelles réglementations légales, par exemple la possibilité d'être réaffecté dans un domaine civil - il s'agirait toutefois d'une démarche politique et non de la situation juridique actuelle.
Le projet de loi sur la modernisation du service militaire
Le ministère fédéral de la Défense a annoncé une nouvelle loi de modernisation du service militaire (WDModG) pour 2026. Elle vise à adapter le modèle actuel de service militaire obligatoire aux conditions modernes et à redéfinir le rôle de la réserve ainsi que les éléments volontaires. Dans un premier temps, l'accent n'est pas mis sur la réintroduction du service militaire obligatoire, mais sur un renforcement flexible de la Bundeswehr par un recrutement ciblé.
La question de savoir si un service de remplacement obligatoire pour les objecteurs de conscience sera également introduit dans le cadre de cette loi est actuellement ouverte. Dans les cercles gouvernementaux, on discute de la question de savoir dans quelle mesure des services civils - par exemple auprès des pompiers, de la protection civile ou des institutions sociales - pourraient être envisagés comme services de remplacement. Mais aucune réglementation concrète n'a été élaborée jusqu'à présent.
Augmentation des demandes de refus
Il est remarquable que le nombre de demandes d'objection de conscience ait nettement augmenté ces derniers mois. L'Office fédéral pour la famille et les tâches de la société civile a déjà annoncé plus de 1 300 nouvelles demandes à la mi-2025 - un multiple par rapport aux années précédentes. De nombreux demandeurs invoquent comme motivation un changement de la situation en matière de politique de sécurité ou la crainte d'une escalade politique. Cette évolution montre que le sujet n'est plus seulement une note de bas de page théorique, mais qu'il fait de plus en plus partie de la conscience sociale.
Vidéo d'information de Wissen2Go (service public)
Derniers articles, débats & développements juridiques
1) "Opposition au service militaire en cas de guerre - décision de la Cour fédérale de justice".
Un Article sur le blog constitutionnel thématise une décision de la Cour fédérale de justice du 16 janvier 2025 selon laquelle, en cas de guerre, le droit fondamental à l'objection de conscience découlant de l'article 4, paragraphe 3 de la Loi fondamentale peut éventuellement être suspendu - et ce par le législateur ordinaire.
2. débats sur le "nouveau service militaire" - plans officiels du gouvernement
Le ministère fédéral de la Défense (BMVg) publie un Projet de "nouveau service militaireLa loi sur l'emploi des jeunes a été adoptée par le Parlement européen. La loi devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2026. Objectif : réorganiser le service militaire - "moderne, volontaire et avec une réserve forte".
3. augmentation des demandes de refus en 2025
Plusieurs médias rapportent que jusqu'à Mi-2025, plus de 1 300 personnes ont déposé une demande d'objection de conscience - en réaction au débat croissant sur une éventuelle conscription ou obligation de service militaire. Cela montre que le sujet n'est pas seulement théorique, mais qu'il devient socialement perceptible.
4. commentaires juridiques sur les régimes de service de remplacement
Les portails juridiques comme JuraWelt publient des indications selon lesquelles une personne refusant le service militaire pourrait être obligée, conformément à la loi, d'effectuer des services de remplacement. Il y est souligné que le service de remplacement ne doit pas être plus long que le service militaire et qu'il ne doit pas être intégré dans des structures militaires. C'est une source utile pour voir les différentes positions dans le discours.
5e blog constitutionnel sur la réforme du service militaire obligatoire et l'objection de conscience
Sur le site Blog sur la Constitution des articles plus récents ont également été publiés sur la question de savoir comment équilibrer le service obligatoire et le refus dans les législations futures. Par exemple, sur la relation entre le service militaire et le service de remplacement, et sur la question de savoir quelle est la marge de manœuvre du législateur.
Une suggestion de lecture : "Les crises comme points d'inflexion - apprendre, grandir, créer".

Ceux qui s'intéressent à la question de l'objection de conscience constatent souvent qu'il ne s'agit pas seulement de paragraphes - mais d'attitude, de responsabilité personnelle et de clarté intérieure. C'est précisément ces thèmes que le livre "Les crises comme points d'inflexion - apprendre, grandir, créer" de la vie. Il montre, à l'aide d'exemples personnels et sociaux, comment une nouvelle force peut naître de situations difficiles - à condition de les reconnaître comme une opportunité de se réorienter.
La décision de refuser le service militaire est pour beaucoup une telle crise. Et comme toute véritable crise, elle contient la possibilité d'en sortir plus fort - avec une conscience plus claire de ses propres valeurs, limites et voies.
Rester éveillé - avant qu'il ne soit peut-être trop tard
L'objection de conscience est un droit fondamental protégé qui existe encore aujourd'hui et qui peut être utilisé activement - aussi bien par les hommes qui n'ont pas fait leur service militaire que par les réservistes. Ceux qui envisagent sérieusement de faire ce pas devraient s'informer suffisamment tôt et se faire conseiller par des spécialistes.
A une époque où les débats politiques sont de plus en plus imprégnés de notions telles que "aptitude à la guerre" et "volonté de se défendre", il est plus important que jamais de rester vigilant. En se penchant dès maintenant sur les possibilités légales existantes, on s'assure non seulement une sécurité juridique, mais aussi une stabilité psychologique. Que ce soit en tant que jeune avec un avis d'incorporation, en tant que réserviste avec une inquiétude croissante - ou simplement en tant que citoyen critique qui ne veut pas rester silencieux :
Le meilleur moment pour y voir clair, c'est maintenant. Car celui qui s'oriente à temps s'évite souvent de devoir décider plus tard sous la pression. Et celui qui a compris une fois ce à quoi il n'est plus prêt à renoncer en son for intérieur - ne se laisse plus si facilement induire en erreur.
Cet article peut donner une première orientation, mais ne remplace pas un conseil juridique individuel.
Une sorte d'essai de M. von L'oerot sur le sujet
L'humour est l'un des outils les plus importants pour mieux surmonter les crises de toutes sortes. Monsieur de L'oreot a donc présenté dans une sorte d'essai ses réflexions sur le sujet Service militaire et cas de tension dans un article illustré.
Foire aux questions
- Que signifie l'objection de conscience en Allemagne ?
L'objection de conscience est le droit, garanti par la Constitution, de refuser de servir dans les armes pour des raisons de conscience. Cela signifie qu'une personne ne peut pas être contrainte de participer activement à des opérations de guerre ou à un entraînement militaire avec des armes si cela est contraire à sa conscience intime. La base juridique est l'article 4, paragraphe 3, de la Loi fondamentale allemande. - Y a-t-il actuellement un service militaire obligatoire en Allemagne ?
Non. Le service militaire obligatoire a été suspendu par une loi simple en 2011, mais il n'a pas été aboli. Cela signifie qu'elle pourrait être remise en vigueur par une loi simple - sans modification de la Constitution. Actuellement, il n'y a cependant pas de conscription générale. Des discussions sur de nouveaux modèles de service militaire sont toutefois déjà en cours au niveau politique. - Peut-on déclarer l'objection de conscience si l'on a déjà servi ?
Oui, les anciens soldats, en particulier les réservistes, peuvent également faire une demande d'objection de conscience - si leur conviction de conscience a changé par la suite. Dans ce cas, la demande passe généralement par le centre de carrière compétent de la Bundeswehr. C'est là que l'on vérifie si les conditions pour une objection de conscience sont remplies. - Que se passe-t-il lorsqu'un soldat actif souhaite refuser de faire son service militaire ?
Si la demande est acceptée, la relation de service prend généralement fin. Il n'y a pas de poursuites pénales, mais le soldat est libéré de ses fonctions. La procédure exacte est régie par des dispositions légales relatives au service. Pendant la procédure, il peut y avoir une exemption de service. - En cas de réactivation, les réservistes doivent-ils effectuer un service militaire - même contre leur gré ?
Les réservistes qui doivent être rappelés peuvent invoquer leur droit à l'objection de conscience. La demande doit cependant être faite avant ou au moment de l'incorporation. Ceux qui peuvent présenter un avis d'objection de conscience reconnu ne sont en général pas appelés. Important : sans demande, il est possible que les réservistes soient rappelés en cas de défense. - Comment introduire une demande d'objection de conscience ?
La demande est faite par écrit - pour les civils, via l'Office fédéral pour la famille et les tâches de la société civile (BAFzA), pour les réservistes, via le centre de carrière de la Bundeswehr. La demande doit contenir une justification expliquant pourquoi le service armé est incompatible avec sa propre conscience. Des textes types ou des conseils juridiques sont certes autorisés, mais le texte doit être formulé de manière personnelle et crédible. - Peut-on déjà refuser de servir, même s'il n'y a pas de service militaire obligatoire ?
Oui. Même si personne n'est actuellement appelé au service militaire, toute personne peut à tout moment déposer une demande d'objection de conscience. Cela peut être utile si l'on veut éviter de devoir réagir à court terme en cas de réactivation. Cela crée une sécurité juridique pour les scénarios futurs. - Quel est le rôle de la conscience dans l'objection de conscience ?
La "conscience" est le critère central. Il s'agit d'une opposition sérieuse et moralement fondée au service militaire avec des armes - par exemple pour des raisons religieuses, philosophiques ou éthiques. Les raisons politiques seules ne suffisent pas. Il doit être reconnaissable que le refus est basé sur un conflit intérieur. - Y a-t-il une limite d'âge pour l'objection de conscience ?
Non - le droit s'applique indépendamment de l'âge. Toutefois, la pertinence pratique dépend de l'âge. Par exemple, une personne qui n'est plus en position de réserve à 50 ans ou qui n'est pas physiquement opérationnelle n'est pratiquement plus appelée. Néanmoins, d'un point de vue juridique, la demande est possible à tout moment. - Existe-t-il actuellement une obligation légale de service de remplacement en Allemagne ?
Non. Depuis la suspension du service militaire obligatoire en 2011, il n'y a plus non plus de service de remplacement obligatoire. Autrefois, les objecteurs de conscience se voyaient attribuer le service civil. Aujourd'hui, il n'existe plus que des services volontaires (par ex. FSJ, FÖJ, BFD). Une nouvelle réglementation légale est toutefois en discussion au niveau politique. - Que sait-on des futurs services de remplacement ?
Certains hommes politiques et représentants des autorités ont déjà réfléchi publiquement à des services de remplacement - par exemple dans le domaine de la protection civile, des pompiers ou des soins. Il n'existe cependant pas encore de plan légal. Une proposition a par exemple été faite de "sept ans de service chez les pompiers" comme remplacement - celle-ci n'est toutefois pas juridiquement contraignante, mais constitue un exemple issu du débat. - Quelle serait l'évaluation juridique d'un futur service de remplacement ?
Il ne serait admissible que si son ampleur et sa charge n'étaient pas plus lourdes que le service militaire lui-même. La Cour constitutionnelle fédérale a jugé par le passé que le service de remplacement ne devait pas être une "punition" pour refus de servir. Il ne doit pas non plus être intégré dans une structure militaire cachée (par exemple, la protection civile sous commandement militaire). - Que se passe-t-il si l'on refuse mais qu'il n'existe pas de service de remplacement ?
Dans ce cas, il n'y a - à ce jour - rien d'autre à faire. La demande est traitée et, si elle est acceptée, il n'y a pas de confiscation. Il n'y a aucune obligation de "chercher soi-même" un service de remplacement. Si un service de remplacement devait être introduit ultérieurement par la loi, cela devrait être réglé explicitement - même pour les objecteurs de conscience déjà reconnus. - Le statut de refus peut-il être perdu un jour ?
Non, en principe pas. Une fois que l'on a été reconnu comme objecteur de conscience, on le reste durablement - tant qu'aucune nouvelle loi n'est promulguée qui pourrait révoquer ce statut. La situation juridique actuelle ne prévoit pas de déchéance ultérieure. - Quel est le rôle du centre de carrière de la Bundeswehr pour les réservistes ?
Les réservistes doivent déclarer leur refus via le centre de carrière compétent, car ils sont considérés comme faisant partie de la structure de la Bundeswehr. Le centre de carrière reçoit la demande, l'examine ou la transmet à l'office compétent. Le temps de traitement varie selon les cas. Il est important que la demande soit faite avant une convocation pour qu'elle soit effective à temps. - Comment le sujet va-t-il évoluer à l'avenir ?
Beaucoup de choses dépendent de l'évolution géopolitique. Si l'Allemagne devait être davantage impliquée dans des conflits internationaux ou établir une nouvelle forme de défense nationale, de nouveaux modèles de service pourraient voir le jour - y compris un "service militaire obligatoire light" ou un service civil obligatoire. Dans ce contexte, l'objection de conscience reste un instrument protégé par la Constitution - même dans les scénarios futurs.